👉 Découvrez les sanctions et les risques encourus en France pour la possession de drogues. Cannabis, cocaïne, ecstasy… Maître Bensoussan vous informe sur la législation en vigueur.
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Peine pour possession de drogues : cannabis, cocaïne, ecstasy
Si les autorités vous contrôlent en possession d’une petite quantité de stupéfiants (notamment pour usage personnel), elles limiteront la sanction à une amende forfaitaire de 200 euros. Cela concerne principalement les petites quantités de cannabis.
Cependant, si vous détenez des drogues dures telles que la cocaïne, l’ecstasy ou d’autres substances en plus grande quantité, les autorités risquent de vous poursuivre devant le Tribunal correctionnel. Les sanctions peuvent aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et une amende de plusieurs millions d’euros, selon la gravité de l’infraction.
Critères influençant la peine
La sévérité de la peine dépendra de divers facteurs :
- Type de stupéfiant (cannabis, cocaïne, ecstasy, etc.).
- Quantité détenue.
- Antécédents judiciaires du contrevenant.
- Situation personnelle et professionnelle de l’individu.
- Circonstances de l’infraction.
Le Tribunal pourra ajuster la peine en fonction de ces éléments, en choisissant éventuellement une peine avec sursis, une alternative à l’emprisonnement (comme des travaux d’intérêt général), ou en réduisant la peine initiale.
Quelles peines en cas de récidive ?
En cas de récidive, le Code pénal prévoit un doublement des peines maximales encourues pour l’infraction initiale. La récidive est un facteur aggravant. En conséquence, le Tribunal prononcera une sanction plus sévère que lors de la première condamnation.Selon le type d’accident, la réparation sera différente.

Y a-t-il des circonstances aggravantes pour la détention de drogues ?
En général, la simple détention de stupéfiants ne comporte pas de circonstances aggravantes. Cependant, associée à d’autres infractions telles que l’offre, la cession, l’acquisition ou l’usage de drogues, les risques de poursuites et de sanctions augmente.Un exemple d’indemnisation de préjudices corporels (tiré d’un arrêt rendu en 2024 par une Cour d’appel)
Quelles sont les limites de drogue autorisées en France ?
En France, la loi interdit totalement la détention et la consommation de drogues, y compris le cannabis. En revanche, la consommation de CBD (cannabidiol) est légale. En cas de contrôle, il est important de pouvoir prouver qu’il s’agit de CBD et non de cannabis.

- Mineurs âgés de 16 ans et plus : ils peuvent être condamnés à un travail d’intérêt général.
- Mineurs âgés de 13 ans et plus : peuvent être placés en détention à domicile sous surveillance électronique ou incarcérés selon la gravité des faits.
- Lors d’une comparution immédiate si le prévenu demande un délai pour préparer sa défense.
- Si les circonstances nécessitent une instruction judiciaire, c’est-à-dire une enquête approfondie pouvant durer plusieurs mois.
Quelles sanctions pour les mineurs ?
Pour les mineurs, la loi prévoit des mesures spécifiques. Les autorités convoqueront le mineur devant le Tribunal pour enfants et pourront le condamner à une mesure éducative visant à le responsabiliser. Il encourt également une peine d’emprisonnement, équivalente à la moitié de celle prévue pour un adulte.
Le Tribunal tiendra compte de la situation personnelle et des antécédents du mineur pour prononcer une peine adaptée.
La détention provisoire est-elle possible ?
Dans certaines situations, les autorités peuvent ordonner la détention provisoire, notamment :
Le placement en détention provisoire dépend de critères tels que le risque de réitération de l’infraction, la stabilité personnelle (emploi, domicile) et l’implication d’autres personnes dans l’affaire.
Inscription sur le casier judiciaire pour détention de stupéfiants
En cas de condamnation pour détention de stupéfiants, les autorités inscriront la mention sur le casier judiciaire. Cependant, une amende forfaitaire ou une composition pénale (alternative aux poursuites) n’apparaîtra pas sur les bulletins n°2 et 3, ceux couramment requis pour les emplois.
Quelles sanctions pour les guetteurs impliqués dans le trafic de stupéfiants ?
Les guetteurs, qui facilitent le trafic de drogues, encourent les mêmes sanctions que les trafiquants, soit jusqu’à 10 ans de prison et une amende pouvant atteindre 7,5 millions d’euros. Le tribunal ajustera la peine en fonction de leur rôle et des circonstances spécifiques
Comment se déroule un contrôle de stupéfiants ?
Les contrôles sont réalisés de diverses manières :
Contrôle routier avec fouille du véhicule ou test salivaire. (Voir notre article « Conduite sous stupéfiants« )
Surveillance discrète sur des lieux connus pour le trafic de drogues.
Contrôle inopiné si une consommation de stupéfiants est constatée en public.
Combien de temps le corps reste-t-il positif aux drogues ?
La durée de détection des stupéfiants dépend du type de test utilisé :
Test urinaire : 3 à 5 jours pour un usage occasionnel, et 30 à 70 jours pour un usage régulier.
Test salivaire : jusqu’à 8 heures pour un usage occasionnel et 8 jours pour un usage intensif.
Test sanguin : de 2 à 8 heures pour un usage occasionnel, jusqu’à plus d’un mois pour un usage quotidien.
Bonjour, j’ai été contrôlé a la sortie de mon train par la gendarmerie, j’avais sur moi un petit pochon ramassé sur mon lieu de travail et que j’avais laissé dans mon pantalon de travail, même pas 1g de résine de cannabis, après un simple rappelle a l’ordre et une contravention, je suis repartie……
Seulement voilà, un an après mon employeur m’annonce a 2 jours du début de mon contrat (fonction publique) que mon recrutement est annulé car il y aurait quelque chose sur le bulletin numéro 1 de mon casier….
Ma question est la suivante : est ce qu’un simple contrôle inopiné, assorti d’une amende pour possession, donne obligatoirement lieu a un fichage sur le bulletin numéro 1 ?
Merci.
Bonjour,
Merci pour votre message. En principe, un simple rappel à la loi ou une contravention n’apparaît pas automatiquement sur le bulletin n°1 du casier judiciaire, qui est réservé aux condamnations les plus graves.
Cela dit, chaque situation est différente, et seule l’analyse de votre dossier permettra de comprendre ce qui a été inscrit, et s’il est possible de demander un effacement.
Nous vous conseillons de consulter un avocat en droit pénal, qui pourra vous aider à faire le point sur votre casier et vos droits, notamment en vue d’un recrutement dans la fonction publique.
Vous pouvez remplir notre formulaire pour être mis en relation avec un avocat proche de chez vous : trouvervotreavocat.com
Bien à vous,
L’équipe Trouvervotreavocat