Vous êtes salarié d’une société. Tout semble bien mais voilà vous êtes à bout et n’avez pas réussi à obtenir de votre employeur une rupture de contrat par consentement mutuel. Il n’avait pas d’intérêt à y consentir. Vous n’avez pas non plus trouvé un poste ailleurs. A bout, vous songez sérieusement à quitter vos fonctions sans avoir obtenu d’accord amiable et comptez malgré tout toucher le chômage car ce serait possible ! En théorie, l’abandon de poste consiste en une faute. La sanction peut aller jusqu’au licenciement. Il se trouve malgré tout que ce licenciement donne droit aux allocations chômage dès lors que des conditions sont respectées. Elles dépendent principalement de la situation dans laquelle vous vous trouvez. Enfin, on vous dit tout concernant le droit à l’allocation chômage après un abandon de poste.
1. L’abandon de poste
Vous avez décidé de ne plus aller travailler car vous ne supportez plus votre employeur.
Malheureusement cela n’arrêtera pas votre contrat de travail avec votre employeur. Vous ne pouvez donc techniquement pas vous inscrire auprès de Pôle Emploi. Le salarié qui abandonne son poste n’est pas un salarié qui a perdu son emploi et vous ne pourrez pas obtenir les allocations chômage.
2. Vous êtes licencié suite à l’abandon
S’il décide de licencier son salarié, l’employeur doit envoyer la lettre de convocation à entretien au préalable dans les deux mois suivant le premier jour d’absence de l’employé. A défaut, il sera trop tard pour agir. Cette lettre doit respecter un certain formalisme. Elle doit ainsi revêtir la forme d’un courrier envoyé en recommandé avec accusé de réception et indique clairement au salarié de reprendre son poste de travail ou de justifier son absence. Si aucune reprise du travail n’est par la suite constatée alors l’employeur devra engager la procédure de licenciement pour faute grave.
La notification envoyée est nécessairement celle d’un licenciement pour faute grave, offrant ainsi droit au salarié une inscription à Pôle Emploi et donc de bénéficier de l’ARE (Allocation de Retour à l’Emploi). S’agissant du salarié en Contrat à Durée Déterminée, on parle d’une « rupture de contrat à durée déterminée en raison de faute grave ». Le terme de « licenciement » traite uniquement des Contrats à Durée Indéterminée (CDI).
Découvrez ici « comment calculer votre indemnité de licenciement »
3. La salarié prouve des fautes commises par son employeur
- Si il considère que c’est le cas, le salarié a la possibilité de saisir le conseil des prudhommes pour indiquer que des fautes graves ont été commises par son employeur justifiant ainsi la rupture du contrat de travail.
Il aura dans ce cas la possibilité de pouvoir prétendre aux ARE auprès de Pôle emploi.